mercredi 2 janvier 2008

Newsettes de début d'année

Avant de faire un post entièrement consacré à ce sujet, je voulais faier une newsette sur les évènements unfluffys et fluffys récemment arrivés :
- UNFLUFFY : dans mon village, des maisons dépareillées et entassées avaient déjà été construites sur des prés auparavant vierges de toute construction. Je ne donnerai pas de photos car les propriétaire de ces maisons sont, bien naturellement protégés par le droit à l'image. Mais j'ai appris durant ces vacances qu'un projet hideux de construction d'une entreprise existait, et qu'un chemin forestier avait littéralement été.... saccagé : il a été élargi (de plusieurs mètres) avec arrachage des arbres, brutalisation du sol, qui a été retourné, remblayé et applati, et terrassement brutaux des pentes environnantes. Le tout était un massacre intégrale, laid à voir, meurtrier pour les arbres, et pour la petite rivière, canalisée dans une buse en béton.
Mes parents se montraient réservés face à cela, par crainte que d'autres habitants du village, satisfaits des travaux, ne les regardent d'un mauvais oeil s'ils manifestaient leur désaccord. Jusque ici, on m'avait donc enjoint de ne rien faire pour protester. Je m'y étais résolue la mort dans l'âme, prête à me contenter d'une simple lettre.

- FLUFFY : mes parents ont changé d'avis ! Il semblerait qu'ils tentent une action commune avec d'autres habitants, et qu'ils mettent en exergue le fait que la mairie a imposé ce terassement sans consulter qui que ce soit, et sans la moindre considération pour le rôle de l'environnement dans la qualité de vie de la commune ! Yipiiiiiiiiii !

- FLUFFY : Gaby m'a envoyé des images (bien souvent tirées de sites internet, ces images n'ont pas été prises par un membre de Fluffier World), que je m'en vais poster pour enrichir le générateur aléatoire de photos fluffies. Notez que le tardigrade vu au microscope électronique ressemble, d'après Gaby, à un nounous en peluche à 6 pattes.
Je vous colle son explication sur le tardigrades : Le tardigrade est un petit arthropode (cousin des vers rond et des insects) qui possède presque des pouvoirs surnaturels. Il est capable de se vider de son eau lorsqu'il est en condition défavorables (froid, sêcheresse...) et de rester comme ça pendant des années, sous forme de "momie". Et le mieux... C'est qu'il ressemble à un nounours à huit pattes ! (c) Gabrielle Zimmermann

Afin d'attirer la bonne fortune sur votre maison

Le livre "Vivre la tradition celtique au quotidien" de Mara Freeman (disponible chez Coop Breizh) nous donne quelques habitudes et rituels pratiqués jusque il y a pas longtemps (jusque au XXième siècle, oui madame !) par les peuples des îles britanniques pour se préparer à la nouvelle année.
Ces rites ont pour but de faire sortir la vieille année, et de faire que la nouvelle soit bonne. Il s'agit de choses toutes simples que l'on peut faire pour "faire du passé table en marbre" (ou table rase, quand on s'appelle pas Caradoc de Vannes et qu'on a un minimum de vocabulaire), s'amuser et accueillir la nouvelle année.

Tout d'abord, la maison et ses habitants doivent être "sained" ("assainis", "lavés") : on fait une sorte de grand nettoyage de printemps (en hiver) dans la maison : non seulement lavage des pièces, mais aussi rangement, tri des objets de rebut, lavage des vitres à l'intérieur et à l'extérieur. Les habitants des zones rurales en profitaient pour reblanchir à la chaux les murs de leur cave, et, qui sait, refaire la terre battue de leur sol.

Pour ma part, chez mes parents, j'ai nettoyé ma chambre de fond en comble. Ne l'occupant plus quotidiennement (vu que théoriquement, j'habite à 600km de là), elle était pleine de toiles d'araignées (vous savez, ces fils qui prennent la poussière dans les coins inaccessibles, comme le plafond ?) et de poussière. J'ai trié et jeté des vieux objets, et lavé mes carreaux.

Au 1ier janvier, il convient de faire sortir la vieille année, et de faire entrer la nouvelle. Pour ce faire, balayez votre seuil (à l'aube, si vous arrivez à être levé !) avec un balai de brindilles de bouleau. Vous pouvez ensuite y saupoudrer un peu de cendre du bois qui a brûlé dans la cheminée durant le réveillon. Si vous n'en avez pas, ce n'est pas grave, on peut bénir son seuil avec d'autres choses !

Par exemple, toujours dans certaines zones des îles britanniques, on pensait que la première eau puisée au puits ou à la source (ou à la rivière, il me semble) était la "crème" de l'eau de l'année, et qu'elle était très bénéfique pour purifier les choses et les gens.
Il fallait se lever très tôt pour être le premier à la fontaine communale, ou au puits de la maison, puiser l'eau avec un seau en veillant bien de ne pas lui faire toucher terre, et ensuite, on pouvait arroser gens et maison avec cette eau, afin qu'ils soient "nettoyés" magiquement et propres pour la nouvelle année.

Si vous avez près de chez vous un puits, une source ou une rivière, faites tomber quelques gouttes de cette "crème des eaux" sur votre seuil !

Autre façon de bénir la maison, faire brûler, dans un récipient (pas en plastique, ni en bois !) des branchettes de genévrier comme encens, en promenant le récipient aux quatres angles de chaque pièce. Tousser à ce moment signifiait que l'on expulsait les maladies possibles, et que l'on ne serait pas malade pour l'année à venir.
Si l'on ne dispose pas de genévrier à brûler, une simple bougie allumée (comme on le faisait en Irlande), promenée aux quatres angles des pièces, fait l'affaire. Personnellement, j'ai brûlé une branchette de mon sapin de noël !

Pour ne garder avec soi ni rancoeur, ni mauvaises intentions envers ses proches, on faisait brûler des brindilles de sorbier avant le 31 décembre, pour symboliser l'abandon des griefs envers les personnes concernées. Chaque branchette représentant un grief ou une personne. C'est là aussi une manière de laisser le passé derrière soi.

Enfin, pour attirer la bonne fortune, parce que l'on pensait que le 1ier janvier reflétait ce qu'allait être toute l'année à venir, il convenait que la première personne à passer le seuil de la maison pour y entrer soit une "bonne personne". Généralement, un beau jeune homme ou une belle jeune fille, de bonne famille et en bonne santé.
Si vous avez encore vos amis invités au réveillon chez vous, vous pouvez faire passer l'un d'eux.
Vous pouvez faire passer un de vos enfants, un voisin, un proche, votre copain/copine... l'important est qu'il soit en de bonnes dispositions. Chez Gaby, c'est Nicolas qui est passé en premier, parce que c'est un ami, qu'on l'aime bien, qu'il est fluffy et tout. Pour entrer chez moi, c'est Marc qui est passé, puisque il est d'humeur placide, joyeuse et tranquille.
Dans cette optique, le facteur (à moins qu'il ne soit très gentil et fasse bien son métier), un agent EDF ou un VRP ne fait absolument pas l'affaire, vous l'aurez compris.

Enfin, pour cette journée particulière, les gens bourraient leurs poches de pièces, s'habillaient de leurs meilleurs habits, invitaient leur famille et amis à partager un repas plantureux, afin que l'année à venir soit semblable à ce jour.

Faites de même !

Blwyddyn newydd dda !

Autrement dit : Bonne année !
2007 est derrière, 2008 devant. Une année qu'il faudra rendre bonne, et prolifique (et parabolique, et vice et versa)

Je ne résiste pas à l'envie de raconter (un peu) mon réveillon.
A l'origine de ce réveillon, il y a Gaby et Tom, qui possèdent une maison dans la riante commune de Yerres, une maison du XVII ième siècle, toute refaite, toute proprette, et qui nous ont conviés, le Marcolas et moi, à y réveillonner en compagnie de Gwen et Nico.

Quand j'arrivai, Tom était en train de farcir (sans objet pointu, ni pommes) Bob, le hapon fermier du Périgord, nourri aux truffes (ou pas), gras à souhait, la peau tendue, les pattes aux ergots luisants et... la tête tranchée.
Bob fut farci avec une farce aux noisettes, dattes, raisins secs, abricots secs, pain d'épices et petit suisse. Il fut rôti au four (sur les deux faces) sur des échalottes, et beurré avec soin (pour que la peau grille, vous l'aurez deviné).

pour lui rendre hommage, et parce qu'il ne sera pas mort en vain, voici Bob, le chapon du Périgord :



Bob fut délicieux. Ainsi que le foie gras, le saumon, la salade frisée à l'ananas Victoria (un délice, franchement), les canapés surprise de Gwen, la purée "rejointez des pierres disjointes" (écrasée à la main, liée uniquement à la crème fraîche et à la crème fleurette, parfumée à la muscade !).

Après tout cela, nous n'avions plus guère faim, mais nous n'étions ni malade, ni trop pleins. Joie ! moi qui défaille souvent après les hors d'oeuvres, je n'avais ni mal au ventre, ni sensation de plein-à-craquer.
Nous montâmes donc à l'étage pour nous esbaudir devant quelques bêtises tirée du Net (they're taking the hobbits to Isengar et You Give Love a Bad Name, que ne connaissait pas l'assistance) et Kaamelott livre 4. Puis, le repas ayant glissé en direction de nos pylores respectifs (demandez à votre livre d'anatomie préférée où ça setrouve, il vous le dira), nous appelâme les desserts !!!

Voici les desserts, et leur recette :

Verrine framboises et crème catalane :

















Ingrédients (pour 6 personnes) :
1/2 crème catalane (recette ci-dessous)
300 gr de framboises fraîches ou décongelées à température ambiante (choisir des framboises bien entières, n'ayant pas souffert de la congélation)
3 speculoos

Crème catalane :
1l de lait
1 gousse de vanille
1 bâton de cannelle
1 zeste de citron en lamelles
2 zestes d'orange (facultatif)
8 jaunes d'oeufs
115 gr de sucre
40 gr de maïzena

Il faut faire bouillir le lait avec la cannelle, la vanille dont on a raclé les grains pour les mélanger au lait, la cannelle, les zestes. Laisse infuser 5 minutes à petits bouillons, filtrer;

Battres les jaunes d'oeufs avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse, ajouter la maïzena légèrement délayée dans du lait. Mélanger ces oeufs avec le lait aromatisé et remettre à chauffer sans bouillir jusqu'à épaississement.

Dressage : compter les framboises, et diviser en 6 portions égales (ou pas, mais vous vous attirerez les foudres de vos convives si l'un a 15 framboises dans sa coupe alors que l'autre n'en a que 10).
Remplir les verrines en faisant 3 couches de framboises intercalées de deux couches de crème. Inutile de sucrer les framboises. Terminer par un demi-speculoos (ou tout un, mais chez moi, ça ne rentrait pas) coupé en menus morceaux, ou écrasé en poudre.
Garder au frais


Verrines coing-neige



Ingrédients (pour 6 personnes) :
2 coings
1 grosse pomme ou deux petites pommes ramassées sur l'arbre
sucre vanillé
sucre
3 blancs d'oeufs (les blancs des oeufs de la crème catalane, car seuls les jaunes sont utilisés)
noix de pécan grillées, ou marrons glacés hachés
6 galettes fines au beurre, type Jules Destroopers

Eplucher, enlever le coeur dur et les pépins des coings, les détailler en menus cubes.
Les mettre à cuire doucement dans une casserole avec un fond d'eau.
quand ils sont tendres, éplucher et préparer la pomme, la couper en cubes, et l'ajouter à cuire.
Quand tout est cuit, retirer du feu, sucrer à votre goût, avec seulement du sucre vanillé ou un mélange sucre/sucre vanillé, ou cassonade, ou sucre muscovado (recommandé).

Si vuos faites une crème catalane en même temps, récupérer les blancs des oeufs, les battre très fermes. Pendant que le lait aromatisé de la crème catalane bout, y pocher 6 jolis quenelles formées avec les oeufs en neige à l'aide d'une cuillère. Les oeufs seront parfumés par les ingrédients de la crème. Si vous ne faites pas de crème catalane en parallèle, pochez les oeufs battus, comme on fait d'îles flottantes ou d'oeufs à la neige, dans du lait bouillant.

Dressage :
Remplir la moitié de la verrine avec des fruits, casser la galette au beurre par-dessus (ou la laisser entière, si ça rentre), poser la quenelle d'oeuf en neige, recouvrir de fruits, terminer par les bricures de marron glacé ou de noix de pécan.

Voilà, et le dessert comportait également une bûche au chocolat toute simple (pâte à gâteau roulé, juste aux oeufs, sucre et farine) et chocolat noir fondu avec un peu de lait, des noix et des noix de pécan.



Le réveillon se finit très agréablement, avec des "Bonne anné", des SMS envoyés (ou pas), et dans la joie. Nous allâme nous coucher dans la "chambre aux chinchillas", peluches adorables, mais... nocturnes. Le Marcolas ronfla comme un sonneur.

Merci Gaby et Tom !

jeudi 13 décembre 2007

Le unfluffy du jour (voir des 10 ans à venir)

Ceci est une communication de Terry Pratchett :'o( :'o( :'o(

Folks,

I would have liked to keep this one quiet for a little while, but because of upcoming conventions and of course the need to keep my publishers informed, it seems to me unfair to withhold the news. I have been diagnosed with a very rare form of early
onset Alzheimer's, which lay behind this year's phantom "stroke".

We are taking it fairly philosophically down here and possibly with a mild optimism. For now work is continuing on the completion of Nation and the basic notes are already being laid down for Unseen Academicals. All other things being equal, I
expect to meet most current and, as far as possible, future commitments but will discuss things with the various organisers. Frankly, I would prefer it if people kept things cheerful, because I think there's time for at least a few more books yet :o)


Terry Pratchett

PS I would just like to draw attention to everyone reading the above that this should
be interpreted as 'I am not dead'. I will, of course, be dead at some future point, as
will everybody else. For me, this maybe further off than you think - it's too soon to tell.
I know it's a very human thing to say "Is there anything I can do", but in this case I
would only entertain offers from very high-end experts in brain chemistry.

lundi 10 décembre 2007

Lebkuchen





A Cologne, on vend des tas de pains d'épices décorés ou non, des coeurs, des sapins, des bonhommes de neige, des étoiles. Certains portent juste des amandes, des raisins et des cerises comme décorations. D'autres sont plein de sucre rose, vert et blanc.

J'ai acheté un sapin et un bonhomme de neige, qui en semblent pas saturés d'épices, et un Saint Nicolas qui en est tellement plein qu'on dirait une botique d'apothicaire à lui tout seul.

Voici la recette que m'a donnée Sabine, jolie Colognaise qui aime faire des gâteaux " like to bake" m'a-t-elle dit hier (^_^).

Je vous laisse les fautes de traduction et d'orthographe, car c'est trop mignon, que ça me fait penserà moi quand je traduis des trucs et que Sabine est super chouette. Débrouillez vous pour trouver ce que ça signifie.



Pain d'épice
350 gr farine
300 gr sucre
100 gr moulues noisettes
3 cuil à café de aromate de pain d'épice
3 cuil à café de poudre de clou de girofle
1 paquet de vanilline-sucre
1 paquet de levure chimique

Ingrédients mélanger
Mélanger 1/4 de l de lait avec 2 cuil à soupe de fluide beurre et 4 oeufs.
Mélanger els deux pâtes, c'est une pâte liquide. Il faut une tôle de cuisson graissée. Il cuit pour 20 minutes à 200°C.
Additionner chaud chocolates à l'iccasion de pâte après baliser (cette phrase est obscure, je la garde précieusement, j'ai dit débrouillez-vous !)

It's too sweet, use less sugar. Enjoy it !

Sabine.

Moi, Sabine, et Flo.

Noyel et toute cette sorte de choses


Outre le sapin, qui est très beau, j'avions fait une couronne.

Que c'est très facile à faire, même si ça demande moult temps.

Vous savez pas faire ????

La hoooonte, il est urgent d'apprendre !

D'abord, vous sortez (de préférence sous une pluie glacée, pour le côté purification rituelle -et abstenez-vous de rentrer tant que vos chaussettes ne sont pas au minimum humides) dans les bois glaner tout ce qui vous fera plaisir : du sapin, bien sûr (pas de l'épicéa, ça sèche trop vite et ça perd ses épines), du gui (profitez-en pour nettoyer ces pommiers que les feignants de paysans du coin abandonnent à une mort certaine en n'élagant pas le gui), du noisetier (les branchettes garnies de chatons), du lierre (persistant, donc chouette) des pompons de clématite plumeuse, des barbes de lichen, des brindilles d'églantines avec leurs baies rouges, et du houx (maraudé dans la haie du même type depuis 12 ans).

Quand vous êtes complètement gelé et que vos doigts meurtris par la poignée du sac sont bleus, vous êtes mûr pour rentrer à la maison.

Là, vous ferez une couronne avec les branches de sapin attachées avec du filde fer. Une armature en paille aide, mais n'est pas indispensable. Ensuite, vous y piquerez harmonieusement tous vos végétaux que vous complèterez par des petites pommes rouges (ramassés au pied du pommier de la place du village, dont les neuneus de propriétaires ont même pas l'idée de ramasser les fruits) attachées avec du raphia, des petites boules dorées, des petits faux cadeaux en papier brillant, et un gros ruban noué en noeud au sommet.

Puis vous la suspendrez avec respect sur votre porte en signe de bienvenue. Ou vous la poserez sur la table (mais elle sèchera, car il fait chaud dans une maison), et y planterez quatre bougies blanches pour allumer les dimanches. Ou vous ferez une couronne plus petite, et vous la mettrez sur votre tête pour jouer les sainte Lucie le 13 décembre et réveiller votre maisonnée avec des tasses de vin chaud.

Les sapins sont fluffy



Ce soir, j'eus de nouveau l'occasion de provoquer l'hilarité de mes collègues, et des mornes-gens-dans-la-rue (c'est comme Jules-de-chez-Smith-en-face, sauf que Jules-de-chez-Smith-en-face est pas morne) en achetant un sapin.

Quoi de plus naturel en cette saison qu'acheter un sapin ? Tache qui, de plus, avait pris du retard, car, si la couronne que l'on met sur la porte se doit d'être faite le premier décembre (et elle le fut !) le sapin, se fait le 6 décembre, jour de la saint Nicolas.

Or donc, le 6, Monoprix vendait des sapins simplement inabordables. Vous êtes d'accord pour payer 30€ un simple sapin, vous ? J'entend par là, un sapin de maison, einh, pas un colosse de 30 mètres élevé en Norvège dans lequel vous pouvez tailler assez de planches pour faire un plafond d'église !

J'ai donc décidé de dire NON, et de ne pas acheter mon sapin à Monoprix, na !
Et à Champion, vendredi dernier, en achetant une salade, je vis de pauvres diables, tout empilés les uns sur les autres dans une sorte de cage géante en bois. "Une *caisse* géante en bois, diront certains. NON ! pas une caisse, une cage ! Un sapin de noël, c'est fait pour vivre aussi longtemps que possible les pieds dans la terre, puis pour être acheté par une famille bienveillante qui le traitera avec respect, l'aimera, et, une fois qu'il aura dignement rendu l'âme après le jour des Rois, le brûlera dans le feu de joie du carnaval de février.
Ça, c'est la vie d'un sapin de noël cultivé spécialement dans le but d'être coupé (à ne pas confondre avec un sapin sauvage, qu'on ne coupe pas, parce que de toute façon les forêts ont toujours un propriétaire -d'une- et qu'ensuite... on ne coupe pas les arbres sauvages un point c'est tout ! Ah mais !)

Tout ça pour dire de des sapins de noël, ça ne s'empile (voire entasse) pas comme ça nom d'un chien !
Mais, tout entassés et contus qu'ils étaient, ces pauvres sapins, ils avaient l'avantage d'être 12€ moins chers...

Aussi, après délibération avec le Marcolas, nous décidâme que malgré les deux lignes de métro qui nous séparent du Champion, nous tenterions le transport d'un sapin.

Ce midi, j'allai donc à Champion. Je commençai par examiner les pauvres sapins entassés dans la cage de bois : beaucoup étaient dépenaillés, abîmés dans leur belle ramure verte par l'entassement et l'absence de soin avec laquelle on les traitait. Après avoir vidé la cage, je découvris un sapin touffu; très vert, qui me tendait les bras.

Je le tirai à moi, passablement navrée de ne pas emporter les cinq ou six autres, qui méritent amour et respect autant que lui.
Mes bras durent fournir l'huile de coude nécessaire à ramener le sapin à la joyeuse Apéheffe, 17 bd Auguste Blanqui.
J'installai alors mon vert compagnon dans le hall, près des machines à café, avec un mot à l'attention des petits malins qui pourraient avoir envie de me le piquer.

A 18h, il fallit partir. Mais transporter un Nordmann d'un mètre de diamètre dans le métro... hummmm. Je partis donc à la chasse au Souleï, l'homme de ménage de l'Apéheffe, afin qu'il me donne un grand sac poubelle où lier l'infortuné sapin.
Avec l'aide de deux collègues, nous ficelâme l'individu vert dans force sac poubelle, à l'aide de force scotch marron.
Les collègues ne se privèrent pas de me dire que j'étais secouée, et qu'il n'y avait que moi pour faire ça.

Pas ma faute s'il y a que des neuneus dans mon entourage !
Je pris vaillamment la route, mon sapin sur l'épaule, par escaliers, tourniquets et quais de métro.
Je pus monter sans trop de difficulté, et les mornes gens n'ont même pas semblé touver ça inhabituel. Bon...
Pas un ne se proposa pour m'aider, non plus, d'ailleurs ! Alors que l'animal pesait son poids et était passablement encombrant.
Le dernier obstacle fut la porte de l'immeuble, mais ce fut le plus rude.

Arrivée à la maison, j'installai Monsieur Tout Vert sur sa bûche, avec un sac à sapin (vendu au bénéfice d'une association concurrente que je ne nommerai pas), dans le coin spécialement lavé pour lui.

Après dîner nous le décorâmes. J'avais acheté des anges de cire au marché de Cologne (des années que j'en cherchais, j'avais eu les premiers à une expo à mon école primaire), et des étoiles et sapin en argile cuite et émaillée achetés au marché de noël de Marols.
Les deux nouvelles guirlandes en forme de physalis (ou "petites lanternes") sont du plus bel effet.

Il y avait quelques blessés dans le lot : des personnages en bois dont il fallait recoller la ficelle avec force SuperGlu, un ange en cire à l'aile cassée (que je peux enfin réparer dignement maintenant que j'ai un petit bloc de cire d'abeilles) et la fée en résine, pour qui il fallut sortir le mastic-répare-tout (dangereux pour l'environnement, port des gants vivement recommandé). L'aile de la fée ne tient pas bien, mais je vais l'accrocher à un endroit où elle ne tombera pas.

Le sapin contient aussi un sapin en pain d'épices allemand acheté à Cologne aussi.
Demain, il y aura du stollen au petit déjeuner... hummm
Il y a des jours comme ça, où on *sait* qu'on a de la chance.


Ci dessus, M Tout Vert, avec et sans flash.

mardi 23 octobre 2007

fluffy badges




J'ai détourné les badges acceder7exister de l'APF, le blâme sur moi.
Je les ai recouverts de papier imprimé sur ma petite imprimante de bureau, et je les ai entourés de plumes.
Bon, le résultat est pas tip top, la qualité de l'impression est pas suffisante, le papier est pas brillant (il y faut une couche de vernis)... mais c'est déjà un début !
Si vous voulez imprimer un badge comme le mien, voici le modèle :


Mais sinon, vu que vous êtes des artistes, je vous propose de poster VOS badges (le cercle doit faire environ 4.4cm de siamètre).
Lâchez vous sur les slogans. Mais si vous avez pas d'inspi, je vous propose les suivants :
- je kiffe les arbres (c)Dani
- be happy, be fluffy
- Vote for FLUFF
- et toujours act for a fluffier world

Voilà, et comme ça, on aura des beaux badges (^_^)

mardi 16 octobre 2007

cette fois, c'est le persil



Samedi, alors que je faisais les courses dans une morne grande surface réopndant au nom de carrefour, j'arrivai au rayon concerné pour acheter du persil.
Icelui était déprimant : fripé, fané, ramollé et rare.
Je farfouillai les malheureux brins quand j'avisai quelque chose de rond, de vert et de lisse comme un bijou. C'était une petite chenille, roulée en boule pour se protéger des coups. Une chenille toute verte !

Evidemmen, j'ai pris ce brin de persil, de façon à sauver l'innocente bestiole du massacre, comme je fais avec les escargots passagers clandestins dans les poireaux ou les épinards (voir post plus bas).

Je regardais souvent dans le brin pour voir si la bestiole s'y accrochait bien et voilà qu'elle a disparu ! e persil était posé dans le compartiment de devant du chariot, et la chenille pouvait très bien tomber à travers les mailles du chariot. J'ai rebroussé chemin sur quatre rayons en la cherchant, les yeux rivés par terre. J'ai du passer pour une débile profonde.

Finalement, elle était dans le persil ! En train de se goberger des meilleures feuilles, encore ! c'est super vorace, une chenille, si vous avez l'occasion, observez-en une dans votre jardin, vous verrez à quelle vitesse elle englouttit un bourgeon bien tendre !

Finalement, je l'ai relâchée dan un petit parc, où l'herbe était fort rare, parce que j'avais peur qu'elle ne tombe dans le bus qui nous ramènerait vers un parc plus hospitalier.
J'espère qu'elle ne mourra pas de faim, et ne sera pas boulottée par le premier oiseau venu.
Je l'ai posée sur une grande feuille verte...

Et voilà la petite ! (prise avec le téléphone du Marcolas, d'où la qualité pas terrible)

Non, vous n'aurez pas l'image, car Blogger est actuellement dans les choux et refuse de la mettre en ligne. Bon. Image à suivre dès que possible...

Compote de coings "à la celtique"

Ayant aheté des coings au marché de la place d'Italie (avec une quantité excessive de légumes, dont je suis maintenant un peu embarassée), je me suis dit que j'allais les faire en compote.
Ma collègue Jemila-la-très-mauricienne m'a donné des pommes du jardin de son papa, de très bonnes pommes ovales, jolies et sans vers.

J'ai donc pris un coing pour deux pommes, sachant que le coing met plus de temps à cuire.
Un peu de sucre vanillé, un peu de cannelle (absolument pas celtique) et... du chouchenn ! Le chouchenn peut aussi se boire avec la compote, oui, mais j'avais envie de voir ce que ça dnnait dedans. J'imagine que ça peut être très bon au calva, ou au pommeau, ou au pineau des charentes.
Si vous êtes fondamentalement non-alcoolisé, du miel fera l'affaire. Vous pouvez enlever la vanille et la cannelle totalement non-celtiques et les remplacer par des épices sauvages qui poussent chez nous : du safran (eh oui, les crocus de safran ont été cultivé en Ecosse il fut un temps, même qu'on teignait des vêtements avec !) ou du masseron, qui a un peu un goût de poivre.
Le net ne me donne aucune réponse pour le masseron, ça doit être une appellation régionale. C'est une ombellifère, comme l'angélique ou la cigüe, qui fait de grosses graines noires, pas rondes, mais en forme de fuseau renflé, à peu près de la taille de euhhh, une graine de lin, sauf que le lin est quasi-plat et le masseron épais.

J'ai compris ! Ça s'écrit "maceron" et non "masseron" : smyrnium olusatrum est son petit nom


Un site prétend que ses graines ont un goût de céleri, ce qui est faux. Ça a un goût piquant comme et aromatique plus proche du poivre (ou de la maniguette, si vous voulez).



Ce soir, je n'avais plus de piovre, ça arrive, et c'est pas la faute à Ducros (qui se décarcasse). Alors j'ai rempli le moulin de maniguette, de poivre long, et de maceron.
Ça n'a pas le même goût, bien sûr, mais c'est sympa.

Bon, une photo de la compote au chouchenn !