lundi 10 décembre 2007

Les sapins sont fluffy



Ce soir, j'eus de nouveau l'occasion de provoquer l'hilarité de mes collègues, et des mornes-gens-dans-la-rue (c'est comme Jules-de-chez-Smith-en-face, sauf que Jules-de-chez-Smith-en-face est pas morne) en achetant un sapin.

Quoi de plus naturel en cette saison qu'acheter un sapin ? Tache qui, de plus, avait pris du retard, car, si la couronne que l'on met sur la porte se doit d'être faite le premier décembre (et elle le fut !) le sapin, se fait le 6 décembre, jour de la saint Nicolas.

Or donc, le 6, Monoprix vendait des sapins simplement inabordables. Vous êtes d'accord pour payer 30€ un simple sapin, vous ? J'entend par là, un sapin de maison, einh, pas un colosse de 30 mètres élevé en Norvège dans lequel vous pouvez tailler assez de planches pour faire un plafond d'église !

J'ai donc décidé de dire NON, et de ne pas acheter mon sapin à Monoprix, na !
Et à Champion, vendredi dernier, en achetant une salade, je vis de pauvres diables, tout empilés les uns sur les autres dans une sorte de cage géante en bois. "Une *caisse* géante en bois, diront certains. NON ! pas une caisse, une cage ! Un sapin de noël, c'est fait pour vivre aussi longtemps que possible les pieds dans la terre, puis pour être acheté par une famille bienveillante qui le traitera avec respect, l'aimera, et, une fois qu'il aura dignement rendu l'âme après le jour des Rois, le brûlera dans le feu de joie du carnaval de février.
Ça, c'est la vie d'un sapin de noël cultivé spécialement dans le but d'être coupé (à ne pas confondre avec un sapin sauvage, qu'on ne coupe pas, parce que de toute façon les forêts ont toujours un propriétaire -d'une- et qu'ensuite... on ne coupe pas les arbres sauvages un point c'est tout ! Ah mais !)

Tout ça pour dire de des sapins de noël, ça ne s'empile (voire entasse) pas comme ça nom d'un chien !
Mais, tout entassés et contus qu'ils étaient, ces pauvres sapins, ils avaient l'avantage d'être 12€ moins chers...

Aussi, après délibération avec le Marcolas, nous décidâme que malgré les deux lignes de métro qui nous séparent du Champion, nous tenterions le transport d'un sapin.

Ce midi, j'allai donc à Champion. Je commençai par examiner les pauvres sapins entassés dans la cage de bois : beaucoup étaient dépenaillés, abîmés dans leur belle ramure verte par l'entassement et l'absence de soin avec laquelle on les traitait. Après avoir vidé la cage, je découvris un sapin touffu; très vert, qui me tendait les bras.

Je le tirai à moi, passablement navrée de ne pas emporter les cinq ou six autres, qui méritent amour et respect autant que lui.
Mes bras durent fournir l'huile de coude nécessaire à ramener le sapin à la joyeuse Apéheffe, 17 bd Auguste Blanqui.
J'installai alors mon vert compagnon dans le hall, près des machines à café, avec un mot à l'attention des petits malins qui pourraient avoir envie de me le piquer.

A 18h, il fallit partir. Mais transporter un Nordmann d'un mètre de diamètre dans le métro... hummmm. Je partis donc à la chasse au Souleï, l'homme de ménage de l'Apéheffe, afin qu'il me donne un grand sac poubelle où lier l'infortuné sapin.
Avec l'aide de deux collègues, nous ficelâme l'individu vert dans force sac poubelle, à l'aide de force scotch marron.
Les collègues ne se privèrent pas de me dire que j'étais secouée, et qu'il n'y avait que moi pour faire ça.

Pas ma faute s'il y a que des neuneus dans mon entourage !
Je pris vaillamment la route, mon sapin sur l'épaule, par escaliers, tourniquets et quais de métro.
Je pus monter sans trop de difficulté, et les mornes gens n'ont même pas semblé touver ça inhabituel. Bon...
Pas un ne se proposa pour m'aider, non plus, d'ailleurs ! Alors que l'animal pesait son poids et était passablement encombrant.
Le dernier obstacle fut la porte de l'immeuble, mais ce fut le plus rude.

Arrivée à la maison, j'installai Monsieur Tout Vert sur sa bûche, avec un sac à sapin (vendu au bénéfice d'une association concurrente que je ne nommerai pas), dans le coin spécialement lavé pour lui.

Après dîner nous le décorâmes. J'avais acheté des anges de cire au marché de Cologne (des années que j'en cherchais, j'avais eu les premiers à une expo à mon école primaire), et des étoiles et sapin en argile cuite et émaillée achetés au marché de noël de Marols.
Les deux nouvelles guirlandes en forme de physalis (ou "petites lanternes") sont du plus bel effet.

Il y avait quelques blessés dans le lot : des personnages en bois dont il fallait recoller la ficelle avec force SuperGlu, un ange en cire à l'aile cassée (que je peux enfin réparer dignement maintenant que j'ai un petit bloc de cire d'abeilles) et la fée en résine, pour qui il fallut sortir le mastic-répare-tout (dangereux pour l'environnement, port des gants vivement recommandé). L'aile de la fée ne tient pas bien, mais je vais l'accrocher à un endroit où elle ne tombera pas.

Le sapin contient aussi un sapin en pain d'épices allemand acheté à Cologne aussi.
Demain, il y aura du stollen au petit déjeuner... hummm
Il y a des jours comme ça, où on *sait* qu'on a de la chance.


Ci dessus, M Tout Vert, avec et sans flash.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Bon sang, comme ça fait envie tout ça !!! Cette année je suis un peu frustrée de préparatifs de Noël, n'ayant pas de bois à proximité, pas trop de place dans l'appart, et surtout, finalement, n'étant pas souvent chez moi...
La guirlande en physallis, j'adore !! J'aime les physallis, c'est elfique comme fleur ;) Tu l'as trouvée où ? à Cologne ?
Et ta couronne de Noël est super sympa... Mmmm... manque juste l'odeur :)

Aelfgyva a dit…

La guirlande physalis, je l'ai achetée chez Tati ! Tu sais, les magasins à deux francs six sous où on trouve de la vaisselle, de la déco et un peu d'habillement.
La guirlande devait couter dans les 6€.

A cologne, j'ai acheté juste des choses qui de mangent (quique, leur pain saturé d'épices, je crois qu'on peut le classer dans la catégorie "parfum d'ambiance" tellement il est concentré ;o) et deux jolis boutons en corne ouvragée.