mercredi 2 janvier 2008

Newsettes de début d'année

Avant de faire un post entièrement consacré à ce sujet, je voulais faier une newsette sur les évènements unfluffys et fluffys récemment arrivés :
- UNFLUFFY : dans mon village, des maisons dépareillées et entassées avaient déjà été construites sur des prés auparavant vierges de toute construction. Je ne donnerai pas de photos car les propriétaire de ces maisons sont, bien naturellement protégés par le droit à l'image. Mais j'ai appris durant ces vacances qu'un projet hideux de construction d'une entreprise existait, et qu'un chemin forestier avait littéralement été.... saccagé : il a été élargi (de plusieurs mètres) avec arrachage des arbres, brutalisation du sol, qui a été retourné, remblayé et applati, et terrassement brutaux des pentes environnantes. Le tout était un massacre intégrale, laid à voir, meurtrier pour les arbres, et pour la petite rivière, canalisée dans une buse en béton.
Mes parents se montraient réservés face à cela, par crainte que d'autres habitants du village, satisfaits des travaux, ne les regardent d'un mauvais oeil s'ils manifestaient leur désaccord. Jusque ici, on m'avait donc enjoint de ne rien faire pour protester. Je m'y étais résolue la mort dans l'âme, prête à me contenter d'une simple lettre.

- FLUFFY : mes parents ont changé d'avis ! Il semblerait qu'ils tentent une action commune avec d'autres habitants, et qu'ils mettent en exergue le fait que la mairie a imposé ce terassement sans consulter qui que ce soit, et sans la moindre considération pour le rôle de l'environnement dans la qualité de vie de la commune ! Yipiiiiiiiiii !

- FLUFFY : Gaby m'a envoyé des images (bien souvent tirées de sites internet, ces images n'ont pas été prises par un membre de Fluffier World), que je m'en vais poster pour enrichir le générateur aléatoire de photos fluffies. Notez que le tardigrade vu au microscope électronique ressemble, d'après Gaby, à un nounous en peluche à 6 pattes.
Je vous colle son explication sur le tardigrades : Le tardigrade est un petit arthropode (cousin des vers rond et des insects) qui possède presque des pouvoirs surnaturels. Il est capable de se vider de son eau lorsqu'il est en condition défavorables (froid, sêcheresse...) et de rester comme ça pendant des années, sous forme de "momie". Et le mieux... C'est qu'il ressemble à un nounours à huit pattes ! (c) Gabrielle Zimmermann

Afin d'attirer la bonne fortune sur votre maison

Le livre "Vivre la tradition celtique au quotidien" de Mara Freeman (disponible chez Coop Breizh) nous donne quelques habitudes et rituels pratiqués jusque il y a pas longtemps (jusque au XXième siècle, oui madame !) par les peuples des îles britanniques pour se préparer à la nouvelle année.
Ces rites ont pour but de faire sortir la vieille année, et de faire que la nouvelle soit bonne. Il s'agit de choses toutes simples que l'on peut faire pour "faire du passé table en marbre" (ou table rase, quand on s'appelle pas Caradoc de Vannes et qu'on a un minimum de vocabulaire), s'amuser et accueillir la nouvelle année.

Tout d'abord, la maison et ses habitants doivent être "sained" ("assainis", "lavés") : on fait une sorte de grand nettoyage de printemps (en hiver) dans la maison : non seulement lavage des pièces, mais aussi rangement, tri des objets de rebut, lavage des vitres à l'intérieur et à l'extérieur. Les habitants des zones rurales en profitaient pour reblanchir à la chaux les murs de leur cave, et, qui sait, refaire la terre battue de leur sol.

Pour ma part, chez mes parents, j'ai nettoyé ma chambre de fond en comble. Ne l'occupant plus quotidiennement (vu que théoriquement, j'habite à 600km de là), elle était pleine de toiles d'araignées (vous savez, ces fils qui prennent la poussière dans les coins inaccessibles, comme le plafond ?) et de poussière. J'ai trié et jeté des vieux objets, et lavé mes carreaux.

Au 1ier janvier, il convient de faire sortir la vieille année, et de faire entrer la nouvelle. Pour ce faire, balayez votre seuil (à l'aube, si vous arrivez à être levé !) avec un balai de brindilles de bouleau. Vous pouvez ensuite y saupoudrer un peu de cendre du bois qui a brûlé dans la cheminée durant le réveillon. Si vous n'en avez pas, ce n'est pas grave, on peut bénir son seuil avec d'autres choses !

Par exemple, toujours dans certaines zones des îles britanniques, on pensait que la première eau puisée au puits ou à la source (ou à la rivière, il me semble) était la "crème" de l'eau de l'année, et qu'elle était très bénéfique pour purifier les choses et les gens.
Il fallait se lever très tôt pour être le premier à la fontaine communale, ou au puits de la maison, puiser l'eau avec un seau en veillant bien de ne pas lui faire toucher terre, et ensuite, on pouvait arroser gens et maison avec cette eau, afin qu'ils soient "nettoyés" magiquement et propres pour la nouvelle année.

Si vous avez près de chez vous un puits, une source ou une rivière, faites tomber quelques gouttes de cette "crème des eaux" sur votre seuil !

Autre façon de bénir la maison, faire brûler, dans un récipient (pas en plastique, ni en bois !) des branchettes de genévrier comme encens, en promenant le récipient aux quatres angles de chaque pièce. Tousser à ce moment signifiait que l'on expulsait les maladies possibles, et que l'on ne serait pas malade pour l'année à venir.
Si l'on ne dispose pas de genévrier à brûler, une simple bougie allumée (comme on le faisait en Irlande), promenée aux quatres angles des pièces, fait l'affaire. Personnellement, j'ai brûlé une branchette de mon sapin de noël !

Pour ne garder avec soi ni rancoeur, ni mauvaises intentions envers ses proches, on faisait brûler des brindilles de sorbier avant le 31 décembre, pour symboliser l'abandon des griefs envers les personnes concernées. Chaque branchette représentant un grief ou une personne. C'est là aussi une manière de laisser le passé derrière soi.

Enfin, pour attirer la bonne fortune, parce que l'on pensait que le 1ier janvier reflétait ce qu'allait être toute l'année à venir, il convenait que la première personne à passer le seuil de la maison pour y entrer soit une "bonne personne". Généralement, un beau jeune homme ou une belle jeune fille, de bonne famille et en bonne santé.
Si vous avez encore vos amis invités au réveillon chez vous, vous pouvez faire passer l'un d'eux.
Vous pouvez faire passer un de vos enfants, un voisin, un proche, votre copain/copine... l'important est qu'il soit en de bonnes dispositions. Chez Gaby, c'est Nicolas qui est passé en premier, parce que c'est un ami, qu'on l'aime bien, qu'il est fluffy et tout. Pour entrer chez moi, c'est Marc qui est passé, puisque il est d'humeur placide, joyeuse et tranquille.
Dans cette optique, le facteur (à moins qu'il ne soit très gentil et fasse bien son métier), un agent EDF ou un VRP ne fait absolument pas l'affaire, vous l'aurez compris.

Enfin, pour cette journée particulière, les gens bourraient leurs poches de pièces, s'habillaient de leurs meilleurs habits, invitaient leur famille et amis à partager un repas plantureux, afin que l'année à venir soit semblable à ce jour.

Faites de même !

Blwyddyn newydd dda !

Autrement dit : Bonne année !
2007 est derrière, 2008 devant. Une année qu'il faudra rendre bonne, et prolifique (et parabolique, et vice et versa)

Je ne résiste pas à l'envie de raconter (un peu) mon réveillon.
A l'origine de ce réveillon, il y a Gaby et Tom, qui possèdent une maison dans la riante commune de Yerres, une maison du XVII ième siècle, toute refaite, toute proprette, et qui nous ont conviés, le Marcolas et moi, à y réveillonner en compagnie de Gwen et Nico.

Quand j'arrivai, Tom était en train de farcir (sans objet pointu, ni pommes) Bob, le hapon fermier du Périgord, nourri aux truffes (ou pas), gras à souhait, la peau tendue, les pattes aux ergots luisants et... la tête tranchée.
Bob fut farci avec une farce aux noisettes, dattes, raisins secs, abricots secs, pain d'épices et petit suisse. Il fut rôti au four (sur les deux faces) sur des échalottes, et beurré avec soin (pour que la peau grille, vous l'aurez deviné).

pour lui rendre hommage, et parce qu'il ne sera pas mort en vain, voici Bob, le chapon du Périgord :



Bob fut délicieux. Ainsi que le foie gras, le saumon, la salade frisée à l'ananas Victoria (un délice, franchement), les canapés surprise de Gwen, la purée "rejointez des pierres disjointes" (écrasée à la main, liée uniquement à la crème fraîche et à la crème fleurette, parfumée à la muscade !).

Après tout cela, nous n'avions plus guère faim, mais nous n'étions ni malade, ni trop pleins. Joie ! moi qui défaille souvent après les hors d'oeuvres, je n'avais ni mal au ventre, ni sensation de plein-à-craquer.
Nous montâmes donc à l'étage pour nous esbaudir devant quelques bêtises tirée du Net (they're taking the hobbits to Isengar et You Give Love a Bad Name, que ne connaissait pas l'assistance) et Kaamelott livre 4. Puis, le repas ayant glissé en direction de nos pylores respectifs (demandez à votre livre d'anatomie préférée où ça setrouve, il vous le dira), nous appelâme les desserts !!!

Voici les desserts, et leur recette :

Verrine framboises et crème catalane :

















Ingrédients (pour 6 personnes) :
1/2 crème catalane (recette ci-dessous)
300 gr de framboises fraîches ou décongelées à température ambiante (choisir des framboises bien entières, n'ayant pas souffert de la congélation)
3 speculoos

Crème catalane :
1l de lait
1 gousse de vanille
1 bâton de cannelle
1 zeste de citron en lamelles
2 zestes d'orange (facultatif)
8 jaunes d'oeufs
115 gr de sucre
40 gr de maïzena

Il faut faire bouillir le lait avec la cannelle, la vanille dont on a raclé les grains pour les mélanger au lait, la cannelle, les zestes. Laisse infuser 5 minutes à petits bouillons, filtrer;

Battres les jaunes d'oeufs avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse, ajouter la maïzena légèrement délayée dans du lait. Mélanger ces oeufs avec le lait aromatisé et remettre à chauffer sans bouillir jusqu'à épaississement.

Dressage : compter les framboises, et diviser en 6 portions égales (ou pas, mais vous vous attirerez les foudres de vos convives si l'un a 15 framboises dans sa coupe alors que l'autre n'en a que 10).
Remplir les verrines en faisant 3 couches de framboises intercalées de deux couches de crème. Inutile de sucrer les framboises. Terminer par un demi-speculoos (ou tout un, mais chez moi, ça ne rentrait pas) coupé en menus morceaux, ou écrasé en poudre.
Garder au frais


Verrines coing-neige



Ingrédients (pour 6 personnes) :
2 coings
1 grosse pomme ou deux petites pommes ramassées sur l'arbre
sucre vanillé
sucre
3 blancs d'oeufs (les blancs des oeufs de la crème catalane, car seuls les jaunes sont utilisés)
noix de pécan grillées, ou marrons glacés hachés
6 galettes fines au beurre, type Jules Destroopers

Eplucher, enlever le coeur dur et les pépins des coings, les détailler en menus cubes.
Les mettre à cuire doucement dans une casserole avec un fond d'eau.
quand ils sont tendres, éplucher et préparer la pomme, la couper en cubes, et l'ajouter à cuire.
Quand tout est cuit, retirer du feu, sucrer à votre goût, avec seulement du sucre vanillé ou un mélange sucre/sucre vanillé, ou cassonade, ou sucre muscovado (recommandé).

Si vuos faites une crème catalane en même temps, récupérer les blancs des oeufs, les battre très fermes. Pendant que le lait aromatisé de la crème catalane bout, y pocher 6 jolis quenelles formées avec les oeufs en neige à l'aide d'une cuillère. Les oeufs seront parfumés par les ingrédients de la crème. Si vous ne faites pas de crème catalane en parallèle, pochez les oeufs battus, comme on fait d'îles flottantes ou d'oeufs à la neige, dans du lait bouillant.

Dressage :
Remplir la moitié de la verrine avec des fruits, casser la galette au beurre par-dessus (ou la laisser entière, si ça rentre), poser la quenelle d'oeuf en neige, recouvrir de fruits, terminer par les bricures de marron glacé ou de noix de pécan.

Voilà, et le dessert comportait également une bûche au chocolat toute simple (pâte à gâteau roulé, juste aux oeufs, sucre et farine) et chocolat noir fondu avec un peu de lait, des noix et des noix de pécan.



Le réveillon se finit très agréablement, avec des "Bonne anné", des SMS envoyés (ou pas), et dans la joie. Nous allâme nous coucher dans la "chambre aux chinchillas", peluches adorables, mais... nocturnes. Le Marcolas ronfla comme un sonneur.

Merci Gaby et Tom !